«Prendre soin de notre maison commune ».


C’est ce à quoi nous invitait le Pape François dans sa Lettre encyclique « Laudato si », la maison commune étant cette terre que chaque être humain devrait traiter comme une soeur et une mère, cette terre qui, pour nous chrétiens, est un don de Dieu.

L’image de la maison fait penser à un lieu de vie et de bien-être, le lieu où s’enracine chacune de nos vies. La maison c’est le foyer, le nid, ce lieu où nous nous sentons à l’aise et en sécurité, entouré de ceux que nous aimons, nos parents, nos soeurs et nos frères et d’autres encore ; c’est dans la maison familiale et auprès de ces personnes que nous avons appris à écouter, à respecter et à aimer les autres.


Mais si la terre est bien une maison commune, dont nous devrions urgemment prendre soin (parce qu’elle précieuse, fragile et gravement malade), l’état de nos Communautés chrétiennes est lui aussi bien préoccupant, ces Communautés qui, en plus d’être des lieux de rencontre, de charité et de réciprocité, nous préparent à la Patrie définitive, la Grande Maison du Ciel.
Un des Pères du désert, Dorothée de Gaza, déjà au Vème siècle, parlait de la vie chrétienne comme d’une maison à construire et à embellir. C’est une tâche ardue et qui n’est jamais achevée, une oeuvre personnelle et communautaire en même temps. Il faut constamment aller chercher des pierres, dit-il, (pierres de la patience, de la tempérance, de la compassion, du retranchement de la volonté propre, ou encore de la mansuétude, du courage et de la persévérance, en prenant bien garde de ne pas en perdre 2 – par nos médisances, colères et mépris – chaque fois qu’on en pose une).

Ces belles pierres, il faut les poser intelligemment les unes sur les autres, en veillant à la qualité du mortier. C’est de cette manière que s’édifie la maison de l’âme et celle de toute Communauté désirant vivre du Christ, annoncer son Evangile et transmettre la foi chrétienne aux nouvelles générations.

Une bonne construction, pour qui aime le Christ, c’est d’abord un fondement solide, celui d’une foi qui ne choisit pas de rester dans le doute permanent ; les pierres pour constituer les murs étant nos vertus et bonnes actions, le mortier notre humilité, (car sans humilité, pas de vertus), la charité divine formant le toit et enfin nos 5 sens, des fenêtres pour nous ouvrir à l’extérieur.


Que Dieu nous donne la grâce de savoir répondre tout au long de l’année aux appels pressants de ces maisons qui nous sont communes.

Ab. Michel

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Author: mjusseau