Dimanche prochain, 13 février, nous célébrons la Journée Mondiale du Malade, journée instituée par Saint Jean-Paul II, depuis déjà 30 ans (1992/2022). Pour rappeler aux chrétiens que nous sommes, aux diocèses, paroisses et Communautés chrétiennes, et même plus largement « aux hommes et femmes de bonne volonté » du monde entier, l’importance du service des malades, le Pape François a choisi cette année le fil rouge de la miséricorde : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » Lc. 6, 36. La miséricorde, nous le savons maintenant c’est un thème qui revient fréquemment dans les homélies et exhortations du Saint-Père ; c’est même certainement le thème fort de son pontificat. « De fait, nous dit-il, la miséricorde est par excellence le nom de Dieu, (celui) qui exprime sa nature, non pas à la manière d’un sentiment occasionnel, mais comme une force présente dans tout ce qu’il accomplit ». Dieu en effet, aime chacun de nous comme s’il était unique ; il prend soin de chacun, avec la force d’un père et la tendresse d’une mère. Ce qu’il veut, c’est de renouveler et d’enrichir constamment nos vies. N’est-ce pas pour cela précisément que le Christ, sans jamais se lasser, parcourait la Galilée, la Samarie, la Judée et même les territoires païens de la Phénicie ou de la Décapole, faisant toujours preuve d’une attention toute particulière à l’égard des pauvres et des malades ? Et c’est tout naturellement d’ailleurs que les Douze, à leur tour, vont placer le soin des pauvres et des malades (des pauvres en santé) au cœur de leur mission d’apôtres. Comme chacun de nous, ils savaient que la souffrance et la maladie alourdissent souvent les cœurs, et alors « la peur s’accroît, les interrogations se multiplient, la demande de sens pour tout ce qui arrive devient plus urgent ». « D’où l’importance d’avoir auprès de soi des témoins de la charité de Dieu qui, à l’exemple de Jésus, miséricorde du Père, versent sur les plaies des malades l’huile de la consolation et le vin de l’espérance ». Cette œuvre de miséricorde, ce sont bien nous chrétiens d’aujourd’hui, individuellement et collectivement qui sommes appelés à la poursuivre, chacun selon sa situation et ses compétences. Aux opérateurs de santé par exemple, le Pape dit ceci : « Vos mains… touchent la chair souffrante du Christ », c’est une immense responsabilité ; il ajoute : « le malade est toujours plus important que sa maladie ». A nous tous disciples du Christ aujourd’hui, quel que soit notre degré d’engagement dans l’accompagnement pastoral des malades, le Saint Père rappelle qu’une « culture du déchet » est en train de se répandre très vite, mais nous n’avons pas le droit, nous chrétiens et Communautés chrétiennes, d’oublier que « le ministère de la consolation est un devoir de tout baptisé ». « J’étais malade, nous dira le Christ-Roi, et vous m’avez visité » ou ignoré. cf. Mt 25, 36. Ab. Michel |