Alléluia, Christ est ressuscité !


A Pâques nous avons fêté la résurrection du Christ ; c’est le cœur de notre foi ; pourtant le Ressuscité, aucun de nous ne l’a vu des ses yeux de chair. Sur quoi donc repose cette foi dans laquelle nous avons été baptisés et éduqués, cette foi que pour la plupart, nous aimerions transmettre à nos enfants et petits-enfants, et peut-être même
au monde entier ? Cette foi est-elle aussi vraie qu’on le prétend ?


« Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! » Jn. 20, 29 avait dit le Christ à l’Apôtre Thomas, huit jours après Pâques. Ce jour-là, Thomas qui était déjà témoin oculaire de la vie et de la mort du Christ, l’est devenu aussi, comme ses compagnons, de la résurrection ; mais contrairement à la leur, notre foi à nous ne repose pas sur la vision mais sur le témoignage de ces Apôtres ; ce qui ne veut pas dire que nous n’ayons pas de raisons de croire qui soient solides et éprouvées.


Vérité du témoignage des Apôtres. Ce qui frappe dans les récits des apparitions c’est :
-que le Christ n’est jamais immédiatement reconnaissable. Marie de Magdala le prend pour le jardinier Jn. 20, 15 ; les disciples d’Emmaüs ne le reconnaissent qu’à la fraction du pain. Lc. 24, 31, et sur le bord du lac de Tibériade c’est l’apôtre Jean qui attire l’attention sur l’inconnu qui, du rivage, leur faisait signe : « C’est le Seigneur ».
-la différence entre le Jésus terrestre et sa nouvelle présence de Ressuscité. Celui qui apparaît est bien corporel, et pourtant il n’est lié ni aux lois de la corporéité ni à celles de l’espace ou du temps ; il fait irruption dans un cénacle aux portes verrouillées, et il disparait aussi mystérieusement. Il est le même, c‘est sûr, mais dans un nouveau type
d’existence, un corps devenu spirituel.


Ce ne serait pas sérieux de penser que les témoins de ces apparitions aient été tous ensemble les jouets d’une hallucination ; car une hallucination collective, visuelle et auditive en même temps, qui concernerait tous les Apôtres et au même moment, c’est aussi impensable que de faire faire à des milliers de personnes le même rêve, avec les mêmes détails et au même moment.


Les récits d’apparitions n’ont pas pu être inventés non plus. Les Apôtres n’y avaient aucun intérêt ; au contraire ils savaient qu’ils prenaient le risque de tout perdre : famille, sécurité, biens et même leur propre vie. Si rien n’a pu les empêcher de dire ce qu’ils « ont vu et entendu », c’est bien parce que la conviction de la résurrection du Christ a complètement transformé leur esprit et leur vie. St Paul le dira lui-même : « J’ai tout
perdu ; je considère tout comme des balayures en vue du seul avantage, le Christ
»Ph. 3,8.


Pascal commente : « Je crois volontiers les histoires dont les témoins se font égorgés ». Une autre preuve de la vérité de notre foi et du témoignage des apôtres ? « Ni les persécutions, ni les chefs incapables ou corrompus, ni les catastrophes de l’histoire » ne sont parvenus à dévitaliser l’Eglise ; elle agonise, assez souvent même, mais elle se relève toujours,
car seul « son Dieu sait comment sortir du tombeau ».

Ab. Michel


Alléluia, Alléluia, Alléluia !

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Author: mjusseau