Ce que Dieu veut c’est notre sanctification


« L’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous
ceux qui croient au Christ, quel que soit leur état ou leur forme de vie » L.G N°41. C’est pour
notre sainteté et pour notre salut, en effet, que le Christ s’est abaissé, devenant en tout
semblable aux hommes à l’exception du péché. Il est notre Maître et notre Modèle de
perfection.

L’appel à la sainteté, c’est le cœur de son Evangile : « Vous donc soyez saints
comme votre Père céleste ». Par sa vie toute donnée, sa mort et sa résurrection, il nous rend
participants de sa nature divine, dès l’instant où nous nous engageons à vivre de sa vie.
Saint Jean-Paul II y insistait fortement : la sainteté disait-il c’est bien la première urgence
pastorale dans un monde où les chrétiens sont de plus en plus isolés et le modèle de société
chrétienne, contestée.

Nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus disait-il, nous contenter d’une
vie chrétienne médiocre, d’une éthique minimaliste ou d’une religiosité superficielle. Il y a va
Le problème c’est que la sainteté, nous y croyons, mais elle nous fait peur.

Dès que nous commençons à y penser, nous nous voyons à la place du jeune homme riche de la parabole, ce
jeune croyant, si généreux, mais qui ne comprend pas qu’on lui demande de renoncer à des biens
qui lui appartiennent légitimement et qui, pense-il, lui sont absolument nécessaires. Nous avons
peur de « sacrifier nos vies », peur de manquer et de souffrir, peur du martyre et aujourd’hui, de
passer aux yeux de notre entourage pour quelqu’un de ridicule.


En fait, pour la plupart, nous avons une fausse conception de la sainteté. Nous confondons trop
souvent sainteté et perfection. Or le Christ lui-même nous le dit : « Je ne suis pas venu appeler
les justes mais le pécheurs ». La sainteté n’est pas une affaire de perfection humaine ; c’est une
transformation qui s’opère à l’intérieur de nous-mêmes et qui progressivement nous fait revêtir les
sentiments du Christ, le Christ doux et humble de cœur, bon et miséricordieux envers tous.

Son amour dans nos cœurs va vers sa perfection, quand nous nous efforçons d’être patients, de
rendre service, de fuir l’envie, la jalousie et l’orgueil, quand nous apprenons à être assez
humbles pour éviter de s’emporter pour rien, quand nous savons compatir au lieu de nous
réjouir du mal et de la malchance des autres, quand nous acceptons de bon cœur de
supporter, de faire confiance, de pardonner et d’espérer contre toute espérance. Tout cela,
nous le savons bien, ne sera pas au bout de nos efforts. Nous ne l’obtiendrons que dans le cœur à
cœur avec Dieu, dans la prière, une vie de prière quotidienne et régulière.


Au début de l’année liturgique qui commence, suivons le conseil de St Augustin et interrogeons
notre prière. Si elle est tiède, c’est que notre amour de Dieu et du prochain l’est aussi et donc que
nous avons encore beaucoup d’efforts à faire pour notre sanctification.

Bon Avent !

Ab Michel.

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Author: mjusseau