A la fin de l’année liturgique nous fêtons le Christ Roi de l’Univers et nous avons bien raison ; raison
de donner au Christ toute la place dans nos cœurs et dans nos vies, de lui dire encore et tous
ensemble: « A qui irions-nous Seigneur ? Tu as les Paroles de la vie éternelle ». Celui que nous
avons cherché, Celui avec qui nous avons cheminé tout au long de cette année n’est ni une idée, ni
une doctrine ni un système de pensée, c’est Celui en qui tout le projet de Dieu sur l’homme s’est
pleinement et totalement accompli.
Regarder le Christ-Jésus, méditer sur la vie qu’il a menée, c’est voir l’homme et la destinée de
l’humanité entière dans le projet de Dieu. En nous créant à son image, Dieu en effet, a inscrit dans nos
cœurs le désir de le voir et d’entrer en communion avec Lui. Ce n’est pas par nécessité que Dieu nous
a donné la vie, mais par pure bonté et pour notre bonheur, « en nous rendant participant de sa
divinité ».
Dieu ne cesse donc pas de nous attirer à Lui, parce que ce n’est qu’en Lui que se trouve la
plénitude de vérité et de bonheur que nous cherchons. Tous nous aspirons à une vie pleine, mais nous
constatons chaque jour que nos vies sont assaillies de toutes parts par le mal, par la souffrance et par
tant de blessures intérieures qui finissent par nous convaincre que jamais nous n’arriverons à nous
réaliser par nos seules forces, que nos vies sont dans la main de Dieu, Dieu qui veut pour chacun de
nous et pour tout le genre humain, un avenir avec lui. Pour cela Il s’engage et assume jusqu’au bout
notre condition d’êtres vulnérables.
Regardez donc le Christ ! Il est bien le seul que « nul n’a jamais pu convaincre de péché ». Et
pourtant il n’y a jamais eu en Lui aucune trace d’orgueil. Sa bienveillance est infinie, ainsi que son
humilité ; il se range parmi les pauvres du monde ; il ne méprise personne, au contraire il accorde sa
grâce aux créatures les plus indignes et à ceux qui n’ont pas de mérites. Sur le chemin du Calvaire, il
accepte de s’exposer aux insultes et aux crachats, puis de se laisser dépouiller et crucifier comme un
vulgaire malfaiteur.
Beaucoup cherchent à éteindre sa Lumière, mais honnêtement qui peut aujourd’hui concevoir un
monde sans le Christ et sans ses enseignements ? Comme disciples du Christ, nous sommes loin
d’être parfaits c’est vrai, loin du but qu’il nous fixe, mais il est certain que notre ascension vers la
lumière, ainsi que le progrès du monde vers plus de justice, de paix et de fraternité ne seraient jamais
possibles sans Lui, sans son Evangile et sa Résurrection.
Le Christ est bien le Rédempteur de tous les hommes, le Roi de l’Univers, le seul être, qui par
l’excellence de sa vie, a le plus d’influence sur cette terre.
Ab. Michel
