Ce lundi 1èr et mardi 02 novembre, nous célébrons la Toussaint ainsi que nos défunts, tous
ceux que nous avons connus et aimés, qui ont quitté cette vie et « se sont endormis dans
l’espérance de la résurrection ». Nous croyons, en effet, que le temps qui s’écoule de la
naissance à la mort physique ne représente pas toute la vie, et que, même si nous ne sommes
que de pauvres pécheurs, rien, pas même la mort, ne peut rendre caduque l’amour de Dieu
pour nous. « La résurrection, dit le Pape Benoît XVI, c’est la fiabilité totale de l’amour
du Père capable d’illuminer les ténèbres de la mort ».
Mais comment imaginer une vie après la mort, une nouvelle vie pour un corps enterré ou
crématisé ? N’est-ce pas simplement notre soif d’éternité qui serait à l’origine de cette
bonne trouvaille, pour nous consoler de la mort de nos proches et nous aider en même temps
à conjurer notre propre mort ? La foi en « la résurrection des morts et à la vie du monde à
venir », que représente-t-elle pour notre foi chrétienne ? Est-t-elle si essentielle que cela ?
Pourquoi ne serait-on pas libre d’y croire ou de ne pas y croire, tout en restant fidèle au
Christ et à l’Evangile ? Car après tout, le Christ ne nous donné qu’un seul commandement,
et c’est d’aimer Dieu et le prochain et non pas de chercher à se projeter dans ce qui échappe
à la science humaine!
La vie éternelle y croyons-nous vraiment ? La question est si importante, elle est même
capitale. C’est le cœur de notre foi, un point décisif de la foi chrétienne. En effet c’est bien
« pour nous et pour notre salut que le Christ est descendu du Ciel », qu’il a renoncé à lui même, qu’il a aimé du plus grand amour, jusqu’à mourir sur une Croix ? Sa résurrection,
comme force de vie, et elle seule, peut expliquer la métamorphose extraordinaire des
Apôtres et des premiers disciples.
Pour eux, comme pour nous aujourd’hui, la résurrection
du Christ signifie que nos vies ne se terminent pas par un échec. C’est bien l’évènement du
dimanche de Pâques qui a amené ces Apôtres à ne plus craindre la mort ; ils tenaient là en
effet, la preuve que mourir avec le Christ, c’est vivre pour une vie éternelle. Croire en la
résurrection c’est donc orienter notre vie vers le futur, c’est vaincre au jour le jour nos
petites morts et retrouver le sens de la charité fraternelle.
Ab Michel.
